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Article: Perle de Culture de Tahiti : tout savoir sur le trésor Polynésien

Perle de Culture de Tahiti : tout savoir sur le trésor Polynésien

Perle de Culture de Tahiti : tout savoir sur le trésor Polynésien

Aussi loin que nous nous en souvenons, la Polynésie a toujours représenté l’image que nous avions du paradis. Des archipels où chaque île rivalise de beauté, une végétation luxuriante et, bien sûr, où toute la palette des bleus est représentée. Un lieu où le temps ne semble avoir aucun effet sur la vie.

C’est le monde de la plongée qui nous a permis de vivre ce rêve polynésien. Une expérience extraordinaire qui nous a amené à découvrir un, si ce n’est LE trésor de la Polynésie : la perle de culture de Tahiti.

On l’appelle souvent la perle noire, mais nous verrons qu’elle est le reflet de son environnement en offrant une multitude de couleurs, pouvant satisfaire tous les goûts.
Nous souhaitons au travers de ce blog vous transmettre notre amour de la perle de Tahiti ainsi que les informations qui vous donnerons peut-être l’envie de posséder l’un de ces trésors (à découvrir sur notre site Tihani perles ! 😊).

 

Comment naît une perle de culture de Tahiti 

 Les lagons Polynésiens représentent l’environnement idéal pour voir naître une perle. Mais celle grâce à qui tout devient possible, celle que l’on peut tout simplement appeler la mère de la perle, se nomme la pictada margaritifera. On l’appelle aussi l’huître perlière à lèvres noires.

Un peu de science, mais pas trop, c’est promis ! L’huître pinctada margaritifera est un bivalve marin (deux coquilles). Elle est de forme ronde ou ovale et mesure à l’age adulte entre 15 et 30 centimètres.

Sa face externe est gris foncé, voire noirâtre, et sa face interne est tapissée d’une épaisse couche de nacre aux reflets argentés à verdâtres.

C’est sur sa bordure que se trouve la lèvre noire qui donne à l’espèce son nom.
Petite parenthèse, l’huître est aussi utilisée par des artisans polynésiens pour confectionner des bijoux. Nous vous invitons à admirer les créations de monsieur Hiro Ou Wen avec qui nous avons eu le plaisir de collaborer pendant de nombreuses années.

Mais revenons à notre huître à lèvre noire. En plus de donner naissance à notre merveilleuse perle de Tahiti, elle joue un rôle écologique. En effet, elle est un filtreur naturel. Elle purifie l’eau en filtrant le plancton et les micro organismes et ce jusqu’à 20 litres par heure. Les fermes perlières participent donc aussi à la clarification et la santé des lagons.

Maintenant que le décor est planté, nous allons pouvoir parler du processus de création des perles de Tahiti.

 

Processus de création des perles de Tahiti

Ces dernières voient le jour dans des fermes perlières. On nomme les gens qui y travaillent les perliculteurs

La greffe consiste à insérer dans la gonade de l’huître un nucleus. C’est une petite bille de nacre, taillée dans une coquille de moule d’eau douce provenant du Mississipi, que l’on accompagne d’un fragment de manteau (le « greffon ») prélevé sur une autre huître, l’huître donneuse. Le petit morceau de lèvre prélevé sur cette dernière servira de greffon pour de nombreuses huîtres. 

 

Greffe sur la perle de culture de Tahiti

C’est une opération délicate et seules des mains expertes peuvent la réaliser.

C’est ensuite un long processus naturel qui se met en place. Un sac perlier va se constituer grâce à l’implantation du greffon, et l’huître, pour se protéger de ce corps étranger qu’est le nucleus, va secréter de la nacre, en couches successives, pour former notre joyau polynésien.

Il faut entre 18 et 24 mois pour produire une perle de qualité. Notez qu’une même huître peut être regreffée jusqu’à 3 fois maximum.

Si l'huître est en bonne santé on peut envisager une nouvelle greffe. Le greffeur va alors insérer un nucleus de la taille de la perle qu'il vient de sortir. Il ne remet pas de greffon car le sac perlier est déjà formé. Puis cette huître sera remise à l'eau pour 18 à 24 mois avant que le perliculteur puisse récolter éventuellement une deuxième perle plus grosse que la première. Cette opération de surgreffe n’est pas systématique car risquée pour l’huître si elle n’est pas en bonne santé.

Après avoir été extraites de la gonade de l’huître, les perles sont sales, entourées d’une fine pellicule mate. On les rince à l'eau claire puis on les met dans un tambour avec des graines (du maïs par exemple) pour enlever ce dépôt.

C’est le seul traitement qui leur est réservé car leur couleur et leur lustre sont totalement naturels !

Nous avons vu précédemment que les lagons polynésiens sont l’environnement parfait pour que la pinctada margaritifera crée de superbes perles. Mais deux archipels sont particulièrement productifs : les Tuamotu et les Gambier. En effet ces deux archipels offrent un environnement idéal, une eau pure et tempérée, une lumière abondante et une salinité stable.

Ferme perliculture

C’est d’ailleurs avec des perliculteurs des Gambier que nous travaillons depuis 2009. La beauté des perles que nous vous proposons chez Tihani perles est le résultat d’un travail de grande qualité façonné au fil des ans.

 

Les couleurs des perles de culture de Tahiti


Si le nom d’huître perlière à lèvre noire est toujours donné à la pinctada margaritifera, le nom officiel de la perle de Tahiti a lui changé. En effet, il y a encore peu elle était connue sous le nom de perle noire.

Aujourd’hui elle est officiellement la perle de culture de Tahiti.

Pour comprendre ce changement, il nous suffit d’observer le champ des possibles en termes de couleurs lorsque l’on souhaite acquérir une perle de Tahiti. En effet, elles arborent une gamme étonnante de teintes, dans des nuances très foncées à très claires.

C’est d’ailleurs pour cette raison que nous présentons chaque perle comme un trésor unique. Et que la perle de Tahiti est la plus recherchée par les grandes maisons de joaillerie. Place Vendome ou sur la 5 ème avenue à New York, on l’appelle la reine des gemmes. Le diamant étant le roi !

Sans dénigrer d’autres perles comme la fameuse perle blanche d’Akoya ou celle dorée d’Australie, seule la perle de Tahiti offre cette palette de nuances et d’iridescences uniques. 

Nous ne nous lasserons jamais de découvrir les perles des nouvelles récoltes. Chacune rivalisant avec les autres grâce à sa singularité. Certaines sont gris argenté, noires, d’autres vertes, bleues, roses, dorées (champagne), violettes ou couleur aubergine sans oublier les fameuses perles « peacok » (vert et rose).

Mais le plus incroyable est qu’une même perle peut comporter deux ou trois couleurs ! Et même quatre dans de très rares cas. 

Forme et couleurs des perles de Tahiti

Mais pourquoi la perle de Tahiti peut être de différentes couleurs me direz-vous. Quelques explications s’imposent. 

La teinte d’une perle dépend de plusieurs facteurs biologiques et environnementaux. 
Chaque pinctada margaritifera possède une pigmentation propre à son manteau (la lèvre). C’est cette pigmentation qui colore la nacre et donc la perle. Les pigments de couleurs du greffon prélevé sur l’huître donneuse et inséré dans l’huître à greffer vont donc être déterminants. 

Mais la détermination de la couleur reste aléatoire, car les pigments restent invisibles à l’œil nu. Si les perliculteurs décidaient de la couleur de la perle, nous pourrions trouver plus de perles bleues, champagnes alors que ces couleurs sont considérées comme rares. Au final, mère nature a le dernier mot !

Ensuite la qualité du lagon. En effet des facteurs tel que la luminosité, la température ou la salinité, influencent la formation des couches de nacre. Une eau claire aura tendance à favoriser des tons argentés ou bleus tandis qu’une eau plus riche en plancton produira des perles plus foncées ou vertes.


Taille et forme des perles de culture de Tahiti


On ne peut évoquer la perle de Tahiti sans s’arrêter un instant sur deux autres de ses caractéristiques à savoir sa taille et sa forme.

Tout d’abord la taille. Elle commence aux alentours de 7.5 mm de diamètre et la plus grande perle de culture de Tahiti jamais récoltée faisait environ 25 mm. Mais il sagit bien là d’une exception.

La majorité des perles collectées et commercialisées varient d’environ 8 mm jusqu’à 14 mm . Mais on trouve bien évidemment des perles au diamètre plus important. Ces dernières sont considérées comme des trésors. Petite anecdote, la plus grosse perle que nous ayons vendu dans notre galerie-bijouterie à Bora Bora faisait 18 mm.

Mais alors pourquoi une si grande disparité dans la taille des perles ? Excellente question ! 

La qualité des eaux lagonaires, a température, la luminosité, la salinité et la génétique de l’huître elle-même vont avoir une influence sur la vitesse de sécrétion de nacre. Mais c’est la taille du nucleus qui va permettre de récolter des perles de grandes tailles. Vous vous rappelez certainement que l’on peut greffer une huître en bonne santé jusqu’à 3 fois. Et bien c’est au cours de cette deuxième et éventuellement troisième greffe que le perliculteur va sélectionner un nucleus plus grand (de la taille de la perle qu’il retire) afin de récolter une perle de taille supérieure.

On peut lire ou entendre parfois que l’huître mettrait jusqu’à 4 ans pour faire une perle de gros diamètre. Il n’en est rien. Un nucleus ne reste qu’entre 18 à 24 mois dans l’huître ; au-delà, il y a de fortes chances pour qu’elle l’expulse. C’est principalement la taille du nucleus qui va faire que l’huître crée des perles de gros diamètres.

Nous avons vu que l’état de santé de l’huître est déterminant. En effet une huître stressée ou malade interrompt sa formation de nacre. C’est pourquoi les perliculteurs apportent un soin particulier à leurs huîtres en les nettoyant régulièrement.

Mais parlons maintenant des différentes formes que peuvent prendre une perle de culture.
Sa forme dépend de la manière dont la nacre va se déposer autour du nucleus.

Tout comme les couleurs et les tailles, on trouve de nombreuses formes différentes. Les perles rondes, semi rondes, semi baroques et baroques :

  • La perle ronde est une sphère parfaite. Elle est aussi la plus rare puisqu’elle représente moins de 5% des perles récoltées. Et bien sûr elle est la plus chère, à taille et classification égales.
  • La perle semi ronde. Elle est d’aspect rond avec une variation de son diamètre comprise entre 2 et 5%.
  • La perle semi baroque. Elle n’est pas ronde mais elle possède au moins un axe de symétrie. C’est dans cette catégorie que l’on va trouver les magnifiques « gouttes » - ou poires. Mais aussi les boutons (perles applaties sur une face et bombées sur l’autre). Et enfin les cerclées, perles sur lesquelles on retrouve la présence d’un ou plusieurs anneaux concentriques (cercles visibles).
  • Enfin, la perle baroque. C’est une perle irrégulière, dans ses deux axes, et parfois spectaculaire.

Nous avons vu les couleurs, la taille et la forme de la perle de culture de Tahiti. Ces quelques informations ne sauraient être complètes sans aborder le lustre et l’orient. Nous allons essayer de vous faire comprendre pourquoi ces facteurs doivent être au centre de toutes les attentions lorsqu’il sagit d’acquérir une perle de Tahiti.

  • Le lustre ou la brillance d’une perle correspond à la manière dont sa surface reflète la lumière tout en semblant l’illuminer de l’intérieur.
  • L’orient est directement lié à la structure microscopique de la nacre, celle-ci étant formée de couches fines de cristaux d’aragonite, disposés comme des miroirs superposés. Lorsque la lumière pénètre la surface, une partie est réfléchie par la couche externe et une autre est réfractée et réfléchie à l’intérieur, créant un effet que l’on appelle l’orient.


Cet orient donne l’impression que la lumière vient du cœur de la perle. Le lustre propre aux perles de Tahiti est spectaculaire et participe à son rayonnement international.

Vous comprenez maintenant pourquoi le lustre (la brillance) et l’orient (la réflexion des couleurs) seront des facteurs importants lors de l’achat de votre perle. Et principalement son lustre.

C’est inlassablement le message que nous avons délivré à nos clients pendant presque 20 ans : le lustre fait la beauté de la perle. Prenez par exemple une perle d’un bleu irréel. Si cette perle n’a pas de lustre, elle n’aura que peu d’attrait.

C’est aussi pour cette raison que nous avons toujours acheté nos perles à l’unité, plutôt qu’en lots. De cette manière nous pouvons les examiner attentivement une à une et choisir les plus belles, avec le maximum de lustre.

Critère Description détaillée
Taille - De 7,5 mm à environ 14 mm pour la majorité ; >14 mm très rare et considéré comme trésor. - Influencée par la qualité de l’eau, la génétique de l’huître, et surtout par la taille du nucleus inséré. - Le nucleus reste dans l’huître 18 à 24 mois avant récolte.
Forme - Ronde : sphère parfaite, moins de 5% des perles, la plus précieuse. - Semi-ronde : légère variation (2 à 5%) du diamètre. - Semi-baroque : asymétrique avec un axe de symétrie, incluant gouttes, boutons et cerclées. - Baroque : forme irrégulière et spectaculaire.
Lustre et orient - Le lustre est la brillance éclatante venant de la surface et de l’intérieur de la perle. - L’orient est l’éclat coloré créé par la superposition microscopique des couches de nacre. - Le lustre est l’atout principal pour la beauté et la valeur, plus encore que la couleur seule.

 

La classification des perles de Tahiti


Cette classification permet d’évaluer le nombre d’inclusions naturelles sur la perle (inclusions appelées plus communément imperfections par les clients !) et comment elles sont réparties sur sa surface, ainsi que de déterminer la qualité de son lustre.

Il existe une classification Polynésienne et une classification internationale. Nous vous proposons chez Tihani perles cette double classification.

Catégorie Description de la surface Pourcentage surface sans imperfection Grandes tolérances sur imperfections légères et profondes Qualité du lustre
Top Gemme Perle sans aucun défaut ni inclusion 100% Aucune Excellent à irréprochable
A Surface sans imperfection sur au moins 90% ≥ 90% Tolérance très limitée sur imperfections légères et 1 profonde Très bon lustre minimum
B Surface sans imperfection sur au moins 70% ≥ 70% Imperm. légères sur 30%, tolérance 2 profondes Bon lustre minimum
C Surface sans imperfection sur au moins 40% ≥ 40% Imperm. légères sur 60%, tolérance 10% profondes Lustre moyen minimum
D Imperfections légères sur plus de 60% < 40% Tolérance jusqu'à 20% profonde + piqûres blanches Lustre faible minimum

 

  • La perle parfaite (top gem). C’est une perle sans imperfection. Elle possède un exellent lustre (lustre miroir). Seule une perle nue (non montée en bijou) peut obtenir cette mention. Il existe un apprêt (monture) sous forme de cage qui permet de glisser cette perle parfaite à l’intérieur sans avoir à la percer. Car dés qu’elle est percée, elle est déclassée et devient une perle de catégorie A (AAA en classification internationale).
  • La perle de catégorie A (AAA en classification internationale). Perle sans imperfection sur 90% de sa surface. Sur les 10% restants, la perle peut présenter des imperfections légères, concentrées, avec une tolérance d’une seule imperfection profonde. Et bien sûr, un très beau lustre au minimum.
  • La perle de catégorie B (AA en classification internationale). Perle sans imperfection sur 70% de sa surface. Sur les 30% restants, la perle peut présenter des imperfections légères, concentrées, avec une tolérance de deux imperfections profondes. Bon lustre au minimum.
  • La perle de catégorie C (A en classification internationale). Perle sans imperfection sur 40% de sa surface. Sur les 60% restants, la perle peut présenter des imperfections légères avec une tolérance de 20% d’imperfections profondes. Lustre moyen au minimum.
  • La perle de catégorie D (B en classification internationale) Perle présentant des imperfections légères sur plus de 60% de sa surface, avec une tolérance de 20% d’imperfections profondes. Lustre faible au minimum.

 

Vous connaissez maintenant les cinq catégories qui permettent de classer les perles de Tahiti. 

Mais nous aimerions aborder avec vous un point important.

Le lustre peu déclasser une perle. Par exemple, comme nous l’avons vu, une perle comportant moins de 10% d’imperfections légères et concentrées avec un lustre très bon sera de catégorie A (AAA en classification internationale). Mais si son lustre est juste bon, ce sera une perle de catégorie B (AA en classification internationale). A contrario, une perle de catégorie B (AA) ou C (A) peut avoir un excellent lustre.

Cela résume parfaitement notre philosophie : une perle B (AA) ou C (A) avec un excellent lustre peut être très belle perle !

D’autant que ces petites inclusions naturelles sont un peu la « carte d’identité » de la perle, elles racontent son chemin jusqu’à l’ultime étape de sa création.

Car ces petites imperfections sont le fruit de l’intrusion de petits organismes (grains de sable, minuscules crevettes ou algues…) à l’intérieur de l’huître au moment où celle-ci s’ouvre pour se nourrir (plusieurs fois par jour).Si ce petit organisme se pose sur la perle en création, il sera à l’origine d’une irrégularité qui impactera la forme et/ou la surface de la perle.  

Et voilà, cet article sur la perle de Tahiti touche à sa fin. Nous espérons que ces quelques informations vous auront permis d’apprendre et de mieux connaitre cette merveille qu’est la perle de Tahiti.

Vous pouvez dès à présent envisager l’acquisition d’un de ces joyaux avec plus de connaissances et de sérénité !

Nous partagerons avec vous dans un prochain blog, de nouvelles informations et conseils, notamment sur le prix, le choix et l’entretien des perles.


A très vite ! :)

 

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